Bonjour.
Suite à notre table ronde sur les réseaux sociaux, j’essaie de vous transcrire les principales idées et axes qui en seraient ressortis.
C’est quoi un réseau social ?
C’était l’un des fils conducteurs de cet échange : Définir ce qu’est un réseau social.
Si il se défini comme un «Réseau de sociabilité», loin d’être numérique (Les fêtes de fin d’année étant un bon exemple de rassemblements sociaux), notre intérêt se portait plus particulièrement sur ce que permet l’informatique moderne, et Internet, sur le sujet.
Les cercles privés
On trouve une premières catégorie de réseaux avec des espaces d’échanges privés, groupes de famille, amis ou collègues.
On y connais, souvent très bien, les participants. La modération se fait assez naturellement, et on ne rejoins jamais le groupe par hasard.
Les diffusions publiques
La seconde catégorie est celle des «Diffuseurs» : Un contenu spécifique, et parfois très structuré est diffusé, et il est possible d’y réagir.
C’est le cas des plateformes de diffusion de vidéos (tel que YouTube), mais aussi les blogs… ou même les articles de presse.
Nous sommes à la limite entre «Réseau social» et «Réseau de diffusion», point largement débattu.
Les réseaux d’échange
La dernière catégorie, qui nous semblais la plus naturelle à priori, sont les réseaux d’échanges publics ou les différents participants ont des droits et capacités semblables.
Ils correspondent à Twitter, Mastodon, Facebook, …
Modération et Dépendance
Ces dernières sont semblables à de vaste places publiques internationales et accessibles de nos poches.
Place publiques… mais réseaux privés
Ces différents réseaux appartiennent tous à des entités privés, de grandes entreprises de droits US (Facebook ou Twitter), aux associations, voir particuliers (Mastodon).
Les règles sont celles du propriétaire, et les changements rapides des règles de modération sur le réseau Twitter suite au rachat pas Elon Musk en est un exemple parlant.
Les réseaux «Libres», tel que celui de Mastodon, sont généralement constitués de multiples serveurs avec des règles distinctes : Même si on est en désaccord avec les règles d’un ou plusieurs serveurs, on peut trouver (ou monter soi même) un serveur auquel on adhère et rejoindre le réseau.
Rien n’est gratuit
Pour mettre un service, tel qu’un réseau social, en ligne, il faut des ressources et donc de l’argent.
Une des grandes critiques des communautés libristes sur les réseaux sociaux est leur modèle économique : Faire du gratuit financé par la publicité.
Deux travers se détachent pour assurer ce modèle : Créer une dépendance forte et un profilage important des usagers.
Une nécessité pour vendre le plus, et le plus efficacement la publicité.
La présentation des informations y est triée suivant votre profil calculé par le réseau. Certains cas de manipulations de l’opinion par l’intermédiaire de ces systèmes de tri ont déjà donné lieux à certain scandales.
Et les réseaux «Libres» ?
L’un des buts des réseaux libres est de sortir de ces principes de pistage et de dépendance, mais si ils restent gratuits aujourd’hui pour ne pas constituer un frein supplémentaire au changement, ils restent consommateur de ressources.
Leurs financement repose aujourd’hui en grande partie sur des dons et du bénévolat, mais c’est un fonctionnement qui est difficilement tenable économiquement avec le développement voulu des réseaux sociaux.
Un outil du futur … ou du passé ?
Nous avons abordé bien d’autres sujets, tel que le harcèlement ou la position des femmes et des minorités sur les réseaux sociaux.
Mais quel est l’avenir des réseau sociaux.
Elon Musk indique clairement que Twitter n’est pas rentable (D’où les restructurations importantes qu’il opère) et Facebook est devenu Meta, dans la démarche de la révolution du «Métaverse»… étant aujourd’hui loin de rencontrer le succès espéré.
C’est sur cette question ouverte que nous avons conclu cette table ronde :
Les réseaux sociaux, tout du moins sous leurs formes actuelles, semblent bien aujourd’hui sur leur déclin. Mais quel serons donc les réseaux de demain ?